LE CENTRE C’EST NOUS !

Le centre c’est nous,

Rallier les esprits,
Les Esprits créateurs,
Les fondements sont dans la souffrance,
Cette souffrance inscrite dans nos gènes,
Celle que j’ai refoulée,
Celle qui fait mal dans mon corps,
De tous ces siècles passés, accumulés,
Car ma survie en dépendait,
Sans mon refoulement,
Je ne serais pas là aujourd’hui,
Mais si je veux survivre aujourd’hui,
Je dois la laisser vivre,
La faire remonter du puits sans fond,
Je dois la ressentir,
Au plus profond de mon âme,
Au plus profond de mon être,
Sentir la douleur qui m’étrenne,
Devant l’absurde d’une société,
En pleine décadence,
Guerre économique futile,
Où sa connaissance la mène tout droit,
Au seuil de l’Apocalypse,
Cet effroi terrible, hallucinant,
Qui m’effraie au plus profond,
Comme un souvenir qui me sidère sur place,
Foudroyé par la peur au corps, de mes Ancêtres,
Prendre action,
Est tout ce qu’il y a de plus ardu,
Épuisant, étouffant,
Éternel recommencement,
Me battre avec moi-même,
Si difficile de descendre dans la noirceur,
Dans ma caverne sans lumière,
Perdu aux tréfonds de mon âme,
Face à ma peur de mourir à jamais,
Qui suis-je ?
Où me suis-je perdu ?
Sur la route de ma survie,
J’ai tué, violé, égorgé, massacré,
J’ai nié ma lumière pour me vêtir, me nourrir,
Pour ne pas souffrir,
Sans cesse l’épée à la main,
Détruisant tout sur mon passage,
Comme si la mort de mon prochain,
Était le gage de ma survie,
Ho comme je suis bête,
Je suis la Bête,
Le provocateur, le prédateur !
Même un animal ne prend,
Que ce qu’il a besoin pour survivre,
Moi je détruis tout sur mon passage,
Ne laissant rien derrière moi,
Pour qui que ce soit,
Ancêtres de malheur !
Visions d’horreur,
Je marche sur les crânes de mes propres enfants,
Je jouis de l’éphémère,
Pour mieux me convaincre,
De ma raison déraisonnable,
Je suis le guerrier,
Épouvanté devant ma mère,
À genoux devant mon père,
Incapable de me voir en face,
Je suis l’homo sapiens,
Le suicidaire pendu à son ombre.

Wart , 18, 09, 2013

Marée Noire

36” x 24”, Acrylique sur toile, XXXX.

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